samedi 20 février 2010

Et puis comme ça, voilà.

Il y aura eu un mort dans l'histoire. Un qu'on aimait bien FORT et en silence.
De quand il était bien vivant.
J'y pense en fumant une cigarette. J'y pense tout le temps.

Il se rajoute à la liste de ceux qui s'échappent en laissant trainer des plouf rigolards et cruels.

Les coquillages sur le retroviseur d'une voiture qui n'existe plus.
Le crâne nu à la proue d'un bateau.
La chemise bleue dans une ruelle.
Les yeux du lavomatic, la nuit.
Celui qui avait un pull pourri. Aussi.

La journée qui défile en attendant. La signature d'un écrivain.
Savoir poser des questions. Savoir avoir l'air captivé.
"et vous écrivez sur papier ?"
" et le prochain, il est sur quoi ?"
"votre éditeur va déposer le bilan, vraiment ?"

Encaisser les clients invincibles et snobants, en gardant un oeil léger.
En reconfortant. En proposant un café. "ne le prenez pas pour vous", " l'été c'est mieux",
"vous écrivez plutôt le matin ?" " votre mère vous accompagne tout le temps?"

Pourri pourri, ce pull pourri. Aussi.

Et puis, il y aura eu, des brisures, des décisions, des renoncements.
Un enfant, de la musique partout de plus en plus fort et de plus en plus vite.

Des mois, oui, tiens, oui, c'est ça.

Ha mais oui " mais c'est donc ça".

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