mardi 5 juillet 2011

J'aime les roses, j'aime les roses... j'aime les roses fanées

Au tout début, on commence à l'écouter parler et on se dit " ho la la.. qu'est ce qu'il va nous faire celui là"

Mi inquiet, mi amusé, on l'écoute partir un peu loin, loin de nous, loin d'ici.
On laisse glisser la corde en faisant un petit peu confiance. Parce que bon. On rajuste comme qui dirait son casque de speleo. On verifie la lumiere. On s'essuie le front. On cabre pour une meilleure prise. On voit venir et on dit rien.

Au milieu, on commence a sentir le parfum d'un peu plus près, et on s'agite un peu, du genre que si ça avait été moi, je l'aurai recadré direct, du genre à la mon coco, tu es d'une bêtise sans nom, d'un ridicule impardonnable, d'une fantaisie de papier maché. La barbie des supermachés.

Et, mystérieusement, à la fin, on est content comme lui. Content pour lui. Content de l'avoir laissé terminé. Aussi. Et puis, on regarde sa chemise et ses clavicules. Et puis.



Bon.

A part ça, je fume toujours. Je bois du vin blanc. Je lève les bras au ciel en implorant notre seigneur J.D de me donner l'astuce des chats sans puce. Je marche à l'ombre et le soir se couche. Enfin, il ne va pas tarder.

dimanche 3 juillet 2011

un jour, tu verras...

Piquer des cigarettes. Faire le tour des cendriers.
Secouer les paquets definitivement vides. Penser à les jeter.
Se dire qu'on peut faire sans. Que je peux faire sans.
Puis s'en griller une. Finalement.

Demain j'arrête. Ce n'est pas tout à fait une expression.

Le blues de la ville au mois de juillet.
Juste avant.
Du sable, de la plage, des cocotiers ( ? )

Les achats compulsifs de robes dans des magasins
pas chics. Le vent de l'ocean. Le brumisateur geant. Les restau en terasse.

Les dejeunés sur l'herbe. Les dîner dehors. La nuit qui tombe.
Les chauves souris. Aussi.

Les bebes qu'on ne couche pas à l'heure. Les amours mortes.
Du cul, du cul, du cul.

Le chomage. Le temps qui passe. Qui file. Qui fait le bruit d'une moto plein gaz.

Les travaux qu'on imagine bien mais qu'on tarde à lancer.
Les "cagoux" les "pinpins" les " houuuuu" les " mamaman" les "monpapa"

les calins et les coucous.

Les vincent lindon et les pieds nus.
Les DSK et la mer qui monte.

Faire le plein. Sauter dans le vide. Plouf, plouf.

Certains manques. Et d'autres moins.

Un jour, tu verras, on se rencontera...

dimanche 30 janvier 2011

janvier

Nous avons eu peur de perdre une fois de trop quelqu'un.
Qui serait mort d'avoir incarné sa folie.
Nous nous sommes préparés, nous avons mal dormis.
Nous avons été remplis de tristesse et d'angoisse.
Nous avions arrêté de fumer mais ça n'a rien à voir.

Et puis nous avons repris.Et puis non.
Pas de couronne à choisir. Pas de mot à trouver.
Nous ne nous perdrons pas une fois de plus dans un cimetiere
à la recherche d'une tombe, avant même que le printemps bourgeonne
Nous éviterons le gravier mouillé et le trou dans la semelle, la chaussette trempée.
Ce ne sera pas un de plus donné en offrande à la nature cruelle.
Pas un aventurier de plus mangé par les vautours.
Cette scene qui nous fait fremir, depuis qu'on sait.
Qu'on ne les retrouve pas toujours. Et que le corps, parfois, retourne
à la poussiere. Sans intermediaire.
Quand c'est sale c'est sale.


Comme quoi.

A midi, nous mangerons des frites et le vin sera blanc.
Nous serons bêtement soulagés. Nous nous demanderons ce que nous allons faire
de ce dimanche après midi.

Avant cela.
Il y aura eu les fêtes, les autoroutes, les cadeaux, les repas.
Les promesses de se voir plus souvent. Le froid.
Les cigarettes qu'on ne fumera pas. Les alcools tristes eparpillés façon puzzle.

De la musique. L'année qui commence. Et toutes ces choses qu'on se dit tout bas.
Tout seul au milieu de la foule. Ces pepites absurdes et intimes.
Au milieu de mon crâne, il y a un cerveau. Il est formidable.

lundi 11 octobre 2010

Do you love my shoes ?

Fumer encore et pour toujours,
Finir une plaque de chocolat
Faire des courses parce que bon
Assister à une baisse de tonus musculaire ma foi toute spectaculaire mais en même temps on a l'habitude
Boire des coupes dans des verres de cuisine
Transcender son petit feu de bois du fin fond du coeur sur Music Is Not Fun COMME TOUT LE MONDE
Parler des petits secrets à quelqu'un qui le repetera bien mal
Se surprendre à chanter de l'Hallyday de quand il était jeune nonmaisalorslànonmaislànonquoi
Voir venir la fuite d'eau mais trop tard
Prendre des photos mais assez mal
Tendre les dix doigts pour regarder la beauté spectrale des ongles
Se dire que dans moins de dix jours, je me reveillerai chomeuse
Mais heureuse.
Oui parce.




Mais vraiment surtout, surtout :

aujourd'hui, decouvrir que l'homme le plus sexy sur la terre comme au ciel

s'appelle Gilbert.


GILBERT.

Gil-bert.

Gilbert, gilbert, gilbertgilbertgilbert, gilles, bert ? Gilblair, jil bear, gilles beeeeer, beuair


Et un jour, on y fera même plus attention.

lundi 20 septembre 2010

le premier de nous deux qui rira

Il est 8h37 et il fait nuit.
Je fume sur le balcon du premier, sur le balcon du deuxieme,
et plus generalement dans la rue EN POUSSANT une poussette.
Et ceci quand le vent ne vient pas de derriere.
Generalement, il ne vient pas trop de derriere.

Je lis Bastien Vives de haut en bas et quand ça ne va pas, c'est pire.
Et quand ça va plutôt bien, c'est mieux. Ce mec est dégoutant de talent.
Mais j'aime bien quand même.


Depuis le temps, que oui bon, alors ?
Alors, dans un mois, je perds mon job, dans un mois et EN PLUS c'est moi qui décide.
Et quand reviendra l'été, je serai sur une terrasse en bois avec un palmier devant qui me gachera la vue.

Entre les deux, avec un peu de chance, il y aura un peu de cerveau.

mercredi 3 mars 2010

ha.

Oui. je n'ai pas le temps et pourtant, je viens. Je n'ai pas l'envie et pourtant j'y suis. J'ai des obligations, un travail, des amis, de la famille, du temps qui passe, un bebe qui sourit et un mari qui n'en est pas un, pourtant, pourtant, pas l'envie de, pas, le oui.


J'y pense, je vaque. Je rencontre, j'écoute les tempetes, le vent, les tremblements, les clients, les jeunes à qui. A quoi. Pour juger que. Adultes, les vieux qu'on trouve "con. con." Les enfants à 4.80 euros, et les couples lisses de la belle histoire bliss.

pas l'envie, pas le temps, pas l'envie, pas le temps, pas l'élan.

Mais pourtant. Me voici, encore.

Une cigarette à l'air pur. Un complet veston. Un verre de vin. les mains mouillées. Rien. Du vrac. De la mousse d'océan. Du sable dans une moule. Et pourtant.


Où allons nous ? ah oui, mais où donc.

samedi 20 février 2010

Et puis comme ça, voilà.

Il y aura eu un mort dans l'histoire. Un qu'on aimait bien FORT et en silence.
De quand il était bien vivant.
J'y pense en fumant une cigarette. J'y pense tout le temps.

Il se rajoute à la liste de ceux qui s'échappent en laissant trainer des plouf rigolards et cruels.

Les coquillages sur le retroviseur d'une voiture qui n'existe plus.
Le crâne nu à la proue d'un bateau.
La chemise bleue dans une ruelle.
Les yeux du lavomatic, la nuit.
Celui qui avait un pull pourri. Aussi.

La journée qui défile en attendant. La signature d'un écrivain.
Savoir poser des questions. Savoir avoir l'air captivé.
"et vous écrivez sur papier ?"
" et le prochain, il est sur quoi ?"
"votre éditeur va déposer le bilan, vraiment ?"

Encaisser les clients invincibles et snobants, en gardant un oeil léger.
En reconfortant. En proposant un café. "ne le prenez pas pour vous", " l'été c'est mieux",
"vous écrivez plutôt le matin ?" " votre mère vous accompagne tout le temps?"

Pourri pourri, ce pull pourri. Aussi.

Et puis, il y aura eu, des brisures, des décisions, des renoncements.
Un enfant, de la musique partout de plus en plus fort et de plus en plus vite.

Des mois, oui, tiens, oui, c'est ça.

Ha mais oui " mais c'est donc ça".