dimanche 30 janvier 2011

janvier

Nous avons eu peur de perdre une fois de trop quelqu'un.
Qui serait mort d'avoir incarné sa folie.
Nous nous sommes préparés, nous avons mal dormis.
Nous avons été remplis de tristesse et d'angoisse.
Nous avions arrêté de fumer mais ça n'a rien à voir.

Et puis nous avons repris.Et puis non.
Pas de couronne à choisir. Pas de mot à trouver.
Nous ne nous perdrons pas une fois de plus dans un cimetiere
à la recherche d'une tombe, avant même que le printemps bourgeonne
Nous éviterons le gravier mouillé et le trou dans la semelle, la chaussette trempée.
Ce ne sera pas un de plus donné en offrande à la nature cruelle.
Pas un aventurier de plus mangé par les vautours.
Cette scene qui nous fait fremir, depuis qu'on sait.
Qu'on ne les retrouve pas toujours. Et que le corps, parfois, retourne
à la poussiere. Sans intermediaire.
Quand c'est sale c'est sale.


Comme quoi.

A midi, nous mangerons des frites et le vin sera blanc.
Nous serons bêtement soulagés. Nous nous demanderons ce que nous allons faire
de ce dimanche après midi.

Avant cela.
Il y aura eu les fêtes, les autoroutes, les cadeaux, les repas.
Les promesses de se voir plus souvent. Le froid.
Les cigarettes qu'on ne fumera pas. Les alcools tristes eparpillés façon puzzle.

De la musique. L'année qui commence. Et toutes ces choses qu'on se dit tout bas.
Tout seul au milieu de la foule. Ces pepites absurdes et intimes.
Au milieu de mon crâne, il y a un cerveau. Il est formidable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire